Contexte

Haïti – Chiffres clés

contexteSuperficie: 27 750 km2
Population totale: 10 033 000 habitants
Population en dessous de 18 ans: 4 316 000
Population en dessous de 5 ans: 1 259 000
Espérance de vie: 61 ans

Taux de mortalité annuel des moins de 5 ans: 8,7%
Revenu National Brut par habitant: moins de 995 USD
Population en dessous du seuil international de pauvreté (1,25 USD/jour): 55%
Taux d’alphabétisation des plus de 15 ans: 49%
Populations ayant accès à des sources d’eau potable améliorées: 69%
Populations ayant accès à des installations sanitaires améliorées: 17%

La situation des enfants en Haïti

site1,2 million d’enfants exposés à la violence
50 000 enfants des rues
225 000 « restavèks »
200 000 enfants handicapés
50 000 enfants en institutions
2 000 enfants victimes de trafic

Santé

Dans un contexte de pauvreté structurelle et de faiblesse du système institutionnel, l’accès à la santé est très critique en Haïti, exacerbé du fait de la distance à parcourir pour atteindre les centres de santé, la non-gratuité de ces services, leur concentration dans la capitale ou encore le manque de professionnels du secteur. A ce titre, en 1998, on dénombrait 211 pédiatres dans le pays, soit un pédiatre pour 160 000 enfants. Seuls 40% des enfants ont accès aux services de santé de base ; de manière plus globale, on estime que la moitié de la population haïtienne n’a pas accès aux soins de santé.

La malnutrition chronique est endémique dans le pays, avec un taux de retard de croissance de 24%, générant des conséquences irréversibles sur le développement cognitif de l’enfant. La mortalité infantile est évaluée à 64 pour 1000 naissances (indicateur 2009 Unicef), la mortalité maternelle est de 300 pour 100 000 naissances (indicateur Unicef 2005-2009). De même, seules 26% des naissances sont assistées par du personnel de santé qualifié (2005-2011), dont 47% en milieu urbain et seulement 15% en milieu rural.

Éducation

L’accès à l’école est plus que restreint en Haïti, notamment dû aux frais scolaires, à l’absence du secteur public dans le domaine de l’éducation (90% des écoles relèvent du secteur privé), et au manque de ressources humaines qualifiées. Si déjà 55% des enfants n’avaient pas à accès à l’éducation avant le séisme, plus de 4 000 écoles se sont retrouvés en ruine ou lourdement endommagées après le 12 janvier.

Protection

La vulnérabilité des enfants a été amplifiée par la hausse du nombre des orphelins, conséquence des décès d’un ou des parents du VIH-SIDA, ou de catastrophes naturelles telles que celle du 12 janvier. Les difficultés financières rencontrées par les familles ne leur permettent pas toujours de prendre en charge leurs enfants, de payer les frais relatifs à la scolarité, à la santé. Certains enfants sont alors amenés à travailler dès leur plus jeune âge, sont placés dans des centres d’accueil ou dans des familles dans lesquelles ils travailleront dans des conditions proches de l’esclavage. Les « Restavèk », ces enfants travaillant comme domestiques, sont souvent exposés à des abus physiques et psychiques fréquents et se retrouvent dans l’impossibilité de faire valoir leurs droits. En août 2010, le nombre de « Restavèk » était estimé à 225 000 enfants, dont environ 75% étaient des filles.